Pourquoi tuer le pépé ?
liberté, égalité, fraternité, mensonge
" Dans le bureau de la Mairie, la Vème République les regardait de ses yeux morts. Quant au portait du Chef de l'Etat, il ne semblait être là que pour montrer aux petites gens qu'en démocratie, tout était possible et que rien ne les empêchait de penser qu'ils pouvaient , eux aussi, accéder à la magistrature suprême, et ce, en vertu de la liberté intangible du citoyen, de l'égalité de tous les Français et enfin de cette fraternité dont les habitants de la douce France ne cessaient de fournir des témoignages. Liberté, égalité, fraternité - pensait le gendarme Massieu - le meilleur slogan qu'on ait jamais trouvé et dont le mensonge résistait à l'usure des ans."
gain, passion
"Louis Tupin était presque aussi gros que sa femme, ce qui commençait à le gêner dans le travail. Assis en face d'elle,à la table que son grand-père avait fabriquée, ils formaient tous deux des blocs lourds, imperméables à tout sauf à la passion du gain."
sang
" "Tu reçois quand même du drôle de monde, Amélie", qu'elle me fait. Moi, j'y dis rien. Elle insiste : " Fais attention qu'elle aille pas coller du sang sur tout ce qu'elle touche...Paraît que quand on a assassiné quelqu'un, le sang, il est long à quitter les mains"."
couple
" le Jean Taponnat qui avait fait son service dans la Marine à Toulon, assurait que ce couple de la mère et du fils le faisait songer à un gros navire auquel serait attaché une barque."
honnêteté
" - Madame, je vous prie de sortir ! Des traînées de votre espèce n'ont pas à venir salir le sol d'une maison honnête ! Sous l'injure, Clémence se cabra et sa poitrine, déjà forte, avança d'au moins cinq centimètres en direction de son adversaire. -La maison est peut-être honnête, madame, mais pas ceux qui l'habitent !"
âtre, feu, dispute
" Les gendarmes qui s'apprêtaient à remonter dans leur voiture apprirent que la maîtresse de la Molette et la mère du jeune homme étaient en train de s'entr'égorger. Ils prirent le pas de course. Le spectacle qu'ils avaient sous les yeux, lorsqu'ils eurent poussé la porte des Salognon, laissèrent les représentants de la loi, incrédules. Dans l'âtre, deux mégères se tenant mutuellement par les cheveux, se frappaient, se griffaient, se mordaient, se pinçaient dans un nuage de suie et de cendres. A Pierre qui regardait la scène sans bouger, Chatonnay cria : - Vous ne pouviez pas les séparer ! - Je ne sais plus laquelle c'est la mienne."