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Les citations drôles du docteur Chabry
Les citations drôles du docteur Chabry
  • Orpailleur littéraire, voilà ce que je suis. Les livres sont pour moi des rivières dans lesquelles je cherche des paillettes d'or. Mon trésor à moi ce sont les citations que j'extrais de mes lectures, ce sont mes pépites!
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Les citations drôles du docteur Chabry
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18 avril 2015

Mon dernier cheveu noir

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vieillesse, souffle, bougies, souvenir

« Moins on a de souffle, plus on a de bougies à souffler. Soupire le centenaire »

" A quoi reconnaît-on un ancien jeune ? D'abord et avant tout, à ce qu'il est encore là. L'ancien jeune est gris et pas seulement la nuit. Il est chargé, il a des valises au bout des bras et sous les yeux. Il est sur le départ et sur le quai, prêt à embarquer. Il prend le bateau qui fait la liaison entre la jeunesse et la vieillesse. Il n'est plus jeune, il n'est pas encore vieux. Il a moins d'illusions. Il parle moins, il n'en pense pas moins. Il rit encore, et pourtant il n' y a pas de quoi rire. La mer est agitée, la traversée va être périlleuse. Mettez des gilets de sauvetage et restez près des canots. Ne comptez pas trop sur l'équipage, il attend l'héritage."

" Au moment où vous êtes condamné à la margarine, vous allez compter pour du beurre."

"Si vous voulez laisser un bon souvenir, attention à ne pas mourir trop vieux."

" Tout le monde se dit : " Il est devenu sympathique, Fournier, en vieillissant. Maintenant il s'interesse aux autres." S'ils savaient pourquoi je me préoccupe d'eux, ils me trouveraient moins sympathique. J'aime les observer, voir le travail du temps, constater les dégâts, mesurer l'ampleur du désastre. Voir les visages se noyer dans la graisse. Voir les nez violets où la couperose commence à dessiner la carte du vignoble français. Voir les mentons pointer, les yeux s'enfoncer. Imaginer les têtes de mort. Sous les caricatures, essayer de reconnaître les originaux. Pouvoir dire : "Ils ont pris un coup de vieux."

" Dans le métro, une jeune fille de vingt ans est assise, charmante, distinguée. J'ai l'impression qu'elle me regarde furtivement. Je me tiens à la barre chromée devant elle. Peut-être qu'elle me trouve élégant ? J'ai un manteau noir et une belle écharpe écossaise. Le matin, je me suis lavé les cheveux, ils sont longs et mousseux. Elle me trouve peut être une tête d'artiste, de musicien. J'ai pris un air inspiré, je me suis mis à pianoter distraitement sur la barre chromée comme sur une contrebasse. Peut-être a-t-elle un père ordinaire dont elle aimerait changer et elle se dit, avec nostalgie : " C'est un père comme ça que j'aimerais avoir " ? Non, c'est bien mieux, elle pense aux jeunes qu'elle fréquente, souvent incultes. Elle veut mieux, elle mérite mieux. Elle rêve d'un type qui lui apprenne des choses, qui lui ouvre les portes de la culture. Question culture, j'en connais un rayon, je peux lui citer, dans l'ordre alphabétique, dix pianistes classiques et dix peintres dont le nom commence par un B. Soudain elle se lève, elle vient vers moi, elle me sourit. elle est encore plus belle, je suis bouleversé. Comment va-t-elle s'y prendre pour me dire que je l'intéresse ? Elle dit : "Voulez-vous vous asseoir, monsieur ?" J'encaisse le coup. J'accepte l'offre, je remercie et je m'assois. Elle m'a pris pour un vieux, je vais la prendre pour une petite morveuse. Je lui propose une place assise . Sur mes genoux."

"Vous savez comment on s’aperçoit qu’on vieillit ?
Quand on dit : « Les agents de police sont de plus en plus jeunes ».

" Vous savez comment on s'aperçoit qu'on vieillit ? Quand on dit : " Les marches d'escalier sont de plus en plus hautes."

" Vous savez comment on s'aperçoit qu'on vieillit ? Quand on dit : "Je ne me suis jamais senti aussi jeune."

santé, fer, rouille

"Avoir une santé de fer, ça n’empêche pas de rouiller."

mort, vie, toboggan

"Y a-t-il une vie après la mort ? Ce qui est sûr c’est qu’il y a une mort après la vie."

" Quand on est petit, on adore les toboggans. Comme les marches sont trop hautes, on n'est pas capable d'attendre le haut du toboggan tout seul, on pleure pour qu'on nous y monte. Quand on est là haut, on est au ciel, près du bonheur. On regarde la grande rampe en bois ciré ou en métal brillant. On a un peu peur mais il y a papa et maman qui nous attendent en bas. On imagine la descente et, surtout, l'arrivée, dans le sable ou dans l'eau. Après, on pleure, pour qu'on nous y remonte tout de suite. Quand on grandit, on monte tout seul en haut du toboggan, on descend des centaines de fois, sans lassitude. Cinquante ans plus tard, je suis arrivé en haut du toboggan, beaucoup plus haut celui-là. Cette fois, j'ai plus trop envie de me laisser glisser. J'aime mieux ne pas imaginer la descente. J'ai la trouille de partir les pieds devant. Je ne devrais  pas. Peut être que mes parents, descendus avant moi, m'attendent en bas."

" Quand vous entendrez le docteur à votre chevet dire : " C'est la fin", essayez, malgré votre état, de faire rire une dernière fois. Ajoutez ; " Des haricots."

passé

" Ne vous penchez pas trop sur votre passé, vous n'allez pas réussir à vous relever."

 chaussures

 " Mes chaussures commencent à être fatiguées, comme moi. Il va falloir en changer. Le marchand de chaussures m'a proposé son dernier modèle, une paire de bottines en peau de caribou. Il assure qu'elles sont faites pour durer cent ans. J'ai dit pas moi. Je n'ai plus beaucoup de chemin à parcourir et je n'ai pas envie que mes chaussures me survivent. De toute façon, je n'ai pas besoin d'une paire, j'ai déjà un pied dans la tombe."

 

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